Notre Histoire
Lancé en 1985 et immédiatement suivi de la création de Serda (conseil et formation), puis de SerdaLab en 2005, Archimag dépasse les 35 ans d'existence.
Avec cette collection des 30 premières années, les regards se tournent vers le passé, pour retracer les origines du magazine et son évolution au cours de la période, et ce faisant, de montrer toute l'évolution du domaine sur les 35 dernières années.
Naissance : avril 1985. Le premier système de gestion électronique de documents. A l'époque, on parlait moins de gestion, et la fascination se tournait vers les 1ers disques optiques numériques, grosses galettes de 30 pouces, brillantes à la lumière, et que l'on venait admirer sur les premiers salons professionnels.
Souvenirs, souvenirs ! Archimag a failli être... une radio libre.
Mars 1985 : une bande d’amis se retrouvent dans un café. Signe particulier : une passion pour l’information et les documents. Le premier, Julien Travers, est bibliothécaire à Laval. La deuxième, Odile Welfelé, est conservateur d’archives. La troisième, Delphine Fournier, termine son DESS d’archivistique à Mulhouse. Le quatrième est Pierre Fuzeau, historien géographe. Et la cinquième, Louise Guerre, qui suit des cours d’informatique et qui commence à trouver long la rédaction d’une thèse de 3e cycle en géographie urbaine – elle ne sera jamais achevée. C’est le printemps, on discute et les esprits s’échauffent sur les radios libres qui sont en plein essor. On parle livres, documentation, archives, informatique. Et nous nous disons « quels cloisonnements entre ces métiers pourtant si proches », qui vont, nous le pressentions, tant utiliser l’informatique pour améliorer le traitement et l’accès aux informations. Et nous étions certains que l’information allait du coup bénéficier d’une expansion fulgurante, dans tous les secteurs. Quelle opportunité pour nos métiers !
sur une machine à boule IBM
Qui lance l’idée en premier, personne ne s’en souvient, mais on veut créer une radio libre qui ait une approche transversale de nos métiers. L’un s’occupera de l’antenne, l’autre des sujets, etc. Lundi matin, le calme revient. Qui aurait envie d’écouter une radio libre parler de classement, information, archives, premiers disques optiques ? Non, vraiment, ce n’est pas raisonnable. Mais alors… et si on créait un journal ? L’idée est vite adoptée et moins de trois mois plus tard, en juin 1985, le numéro 0 de la revue, intitulée Mémoire Vive au début, voit le jour : sans étude de marché, sans business plan, sans prévisionnel de dépenses et à la veille des grandes vacances…
Inconscience ou privilège de la jeunesse ?
Les premiers numéros sont bimestriels, et sous-titrés “science et technique archivistique”. Tout est fait sur une machine à écrire IBM à boule appartenant à Bernard Huchet. Deux agrafes tiennent, entre deux magnifiques feuilles cartonnées oranges, vingt-trois pages A4 entièrement tapées à la machine. 1er septembre, sortie du numéro 1, avec une vraie couverture, un nouveau sous-titre, “archives, bibliothèque, documentation, informatique”, et Archibald, une petite taupe qui fait office de mascotte. Le magazine se veut le “fil d’Ariane entre les archivistes, les documentalistes et les bibliothécaires”.
Le ton est donné… et les premiers résultats sont là : plusieurs centaines d’abonnements avant la fin de la première année. Et un coût de fabrication qui ne devait même pas atteindre les 500 francs de l’époque. Dans la foulée est monté le centre de formation Serda, avec à son catalogue une formation phare : savoir utiliser le minitel professionnellement. Et rapidement d’activité conseil se crée et se développe. Quelques mois plus tard, nous changeons de nom pour Archibald Magazine.
Découverte de la Propriété Intellectuelle !
Pour une très courte durée car survient une catastrophe : le cabinet d’avocats Roy & Archibald nous informe qu’il a déposé le titre Archibald à l’Inpi dans la classe 16, celle de la presse. Nous décidons de contracter Archibald magazine pour créer Archimag, cette fois-ci déposé illico à l’Inpi. Quelque part, ce sont nos débuts dans ce qui est devenu aujourd’hui incontournable : le droit de l’information. Entretemps, trois d’entre nous abandonnent le projet, car il est impossible de se rémunérer, et ce sera effectivement le cas pendant les deux premières années. Resteront Pierre Fuzeau, qui, au Service historique de l’armée de terre à Vincennes, est en mission de classement du fonds d’Indochine (période 1945-1954), puis de conseil en ce qui allait devenir le records management auprès des services de l’état major des Armées ; et Louise Guerre, qui, après un CDD de catalogage pour enrichir la base de données environnementale Ecotek, est ensuite en mission aux Archives nationales pour le classement des documents de l’Orstom, organisme de recherche, avant son déménagement.
On aura tout vu !
Ces 35 ans ont été extraordinaires en termes d'avancées technologiques : la Ged et les premiers disques optiques numériques en 1985, le développement de l'informatique documentaire. L'arrivé d'Internet et de la messagerie électronique dans les années 90, jusqu'à aujourd'hui et le règne du Big data, du web sémantique, du cloud... et cela continue aujourd'hui avec la transformation numérique de tous les métiers et de tous les secteurs... Abordons avec autant de gourmandise que de vigilance les 10 prochaines années !